La justification donnée par l'ambassadeur Libby pour refuser de se rendre à Choucha était dénuée de tout fondement. Même les représentants pro-arméniens se concentrent rarement sur Choucha lorsqu’ils critiquent l’Azerbaïdjan. Choucha est une ville d'Azerbaïdjan dans le subconscient des Arméniens eux-mêmes.
Prenons un exemple simple : le tar, un instrument largement joué en Orient et en Asie centrale. Le tar est originaire de la région Iran-Azerbaïdjan, où ont eu lieu toutes ses avancées majeures. Choucha occupe une place particulière dans l'histoire de l'instrument, marquant le point de divergence entre les styles iranien et azerbaïdjanais. Kharrat Goulou de Choucha a modifié le tar, augmentant le nombre de cordes et élevant sa position de jeu du genou à la poitrine. Notamment, le tar iranien se joue encore à genoux.
Il est intéressant de noter que les Arméniens jouent aujourd’hui du tar de la même manière que les Azerbaïdjanais – sur la poitrine et non sur les genoux. Ce n’est là qu’un des nombreux liens subconscients puissants qu’entretiennent les Arméniens avec Choucha, soulignant l’appartenance légitime de la ville à l’Azerbaïdjan. Ce point mérite l'attention de l'ambassadeur.
Mubariz Ahmadoglu, Directeur du Centre d'innovations et de technologies politiques
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